Le Campus Fonderie de l’Image organise la neuvième édition des Puces typo samedi 18 mai 2019 de 10h à 19h
L’appel à candidature est ouvert jusqu’au 7 avril 2019 !
Typographes, dessinateurs et dessinatrices de caractères, fonderies, imprimeries, éditeurs et éditrices, envoyez vos dossiers à : pucestypo@campusfonderiedelimage.org
Salon du design typographique et de l’édition indépendante originale et intransigeante, l’événement rassemble typographes, graphistes, éditeurs et éditrices indépendant-es, invité-es à exposer leurs travaux, vendre, échanger et dénicher tous types d’objets utiles aux créateurs et créatrices d’images et de signes
(livres, lettres mobiles, polices de caractères).
Originellement imaginées, conçues et organisées par les Rencontres internationales de Lure et le Campus Fonderie de l’Image, les Puces Typo sont un des premiers salons consacré au signe typographique. L’événement fait aujourd’hui partie des rencontres annuelles majeures dédiées au graphisme et à l’édition indépendante.
En 2017, l’aventure prend un nouvel élan pour le Campus Fonderie de l’Image, alors seul organisateur.
Pour le Campus Fonderie de l’Image, les Puces typo sont une manifestation graphique charnière qui s’inscrit dans le programme pédagogique des apprenant-es de l’établissement à différents niveaux : découverte et contact avec le vaste réseau de professionnel-les des métiers d’art et du design, promotion et valorisation de la création graphique, développement et acquisition d’une culture visuelle exhaustive et pointue… C’est aussi le moment d’une collaboration graphique unique entre les étudiant-es et l’équipe du Campus Fonderie de l’Image à travers la création du visuel de l’événement.
https://www.facebook.com/events/278672383044233/
Camille Giunti, étudiante au Campus en CDCG (Concepteur-e Designer-e en Communication Graphique), option print, a réalisé le visuel de la 9e édition des Puces Typo, suite à un workshop au Campus avec Michel Bouvet, graphiste et affichiste français. Pour l’occasion, le Campus a interviewé Camille. Rencontrez vous aussi une étudiante du Campus !
CFI : Camille, tout d’abord félicitations pour votre affiche. Quel est votre parcours étudiant et professionnel jusqu’à ce jour ?
Merci beaucoup ! Pour commencer j’ai effectué la totalité de mes études jusqu’à maintenant à Nice, ville dont je suis originaire. Après mon BAC SES, j’ai effectué une MANAA à l’École de Condé de Nice ainsi que mon BTS design graphique print dans cette même école. Durant ma formation, j’ai réalisé des stages en imprimeries et en agence, notamment chez Pix associates qui est une agence de communication niçoise. J’ai eu l’occasion de travailler après ça pour un de leur client, Archiman, qui est une marque de cosmétiques pour homme, afin de réaliser l’illustration d’un de leur packaging.
CFI : Qu’est-ce qui vous a motivée à venir étudier en Bachelor CDCG (Concepteur‐e Designer‐e en Communication graphique éco-responsable) Print au Campus Fonderie de l’Image ?
Tout d’abord, j’ai toujours voulu faire mes études à Paris, c’est une ville qui m’a toujours attirée et faite rêver. Je voyais depuis quelques années déjà l’événement des Puces de l’Illu et lorsque j’ai su que c’était le Campus qui organisait cet événement j’ai envoyé ma candidature. De plus, le fait que l’école propose une formation en alternance m’intéressait car cela permet d’avoir une base solide et une expérience réelle avant de se lancer dans le monde du travail.
CFI : Que représentent les Puces Typo pour vous ?
Les Puces Typo sont pour moi un moment de rassemblement autour d’une pratique ancestrale extrêmement importante et intéressante qu’est la typographie. Elle permet de rencontrer des personnes qui exercent cette pratique, d’échanger avec elles, d’en savoir un peu plus et également de voir comment a évolué cette technique aujourd’hui car une bonne partie du public ne se rend pas compte de l’importance de cet art sur notre vie au quotidien.
CFI : Qu’avez-vous souhaité exprimer dans votre affiche ?
L’affiche retranscrit l’aspect humain de cet événement mais également la relation intime entre le typographe et sa création. En effet, chaque création naît de l’imaginaire d’une personne. Lorsqu’elle la dévoile au grand jour, elle ouvre alors une partie d’elle-même au monde. C’est exactement ce qu’il se passe lors de cet événement. Chacun vient dévoiler son travail, montrer sa « face cachée ». Le personnage sur cette affiche représente donc le ou la typographe, attaché-e à son travail, encore craintif ou craintive du ressenti d’autrui mais ravi-e de le partager. Il ou elle sert fort dans ses bras ce caractère en plomb qui est un clin d’oeil à l’histoire de la typographie, objet dont il ou elle se sert également. Il ou elle ne fait plus qu’un avec lui.
CFI : Quelles ont été les challenges/contraintes dans la réalisation de l’affiche des Puces Typo ?
Je pense que le défi principal lors d’une affiche pour un concours est de choisir quelle idée on aimerait réaliser. Comme pour tout on a souvent peur de faire le mauvais choix et de le regretter par la suite. L’événement m’a beaucoup inspirée et il est vrai que je n’arrivais pas à faire un choix entre tous mes croquis de peur de passer à côté de LA bonne idée. L’aspect typographique de l’événement était également un défi à relever car ma pratique relève plutôt de l’illustration et il ne fallait pas qu’elle prenne le dessus sur la thématique principale.
CFI : Les conseils de Michel Bouvet ont-ils eu une influence sur la réalisation de votre affiche ?
Oui, c’était d’ailleurs très intéressant de voir ce qui interpelle son regard car ce n’est pas forcément ce qui nous avait interpellé. À la base, le croquis de mon affiche actuelle était un petit “gribouilli” que j’avais fait dans un coin de ma feuille. Lorsque Michel Bouvet l’a vu il a tout de suite était intéressé et m’a poussée à le développer sans quoi je serais partie dans une toute autre direction.
CFI : Avec quels adjectifs qualifierez-vous votre style ?
Naïf, spontané, sensible, amusant.
CFI : Quels sont vos coups de cœur graphiques (édition, affiche, cinéma, exposition…) du moment ?
Il y a deux expositions de photo qui m’ont particulièrement plu ces derniers temps : Ren Hang à la MEP qui est un de mes photographes préférés ainsi que celle de Luigi Ghirri au Jeu de Paume. Également pour sa qualité graphique, ludique et esthétique, le documentaire “28 jours” de Angèle Marrey, Justine Courtot et Myriam Attia. Et pour finir l’intégralité du travail de Charlotte Abramow notamment son livre Projet Maurice que je me suis empressée d’acquérir le jour de sa sortie.
CFI : Quelles inspirations retrouve-t-on dans votre travail d’une manière générale ?
Mes inspirations sont diverses que ce soit en art, en photographie, en illustration, en mode… Pour citer quelques artistes dont j’admire énormément le travail en ce moment et dont j’essaye de m’inspirer, je dirais William Santiago, Léna Macka, Edda Gimnes, Sophie Dherbecourt et Steph Wilson.
CFI : Quel projet sur lequel vous avez travaillé à l’école ou en entreprise vous a le plus marqué ou inspiré ?
Je pense que c’est le dossier que nous devons constituer pour notre soutenance de fin d’année au Campus qui est un projet que l’on réalise en partenariat avec des résident-es des Chaudronneries à Montreuil. Chacun-e de nous a “hérité” d’un-e client-e en début d’année et doit constituer un dossier d’enquête afin de cerner au mieux les attentes et besoins de ce-tte dernier-e. Ce que je trouve intéressant dans ce projet est la confrontation à la réalité, tout comme en alternance, nous avons un-e client-e réel-le avec lequel ou laquelle nous pouvons échanger, et que nous devons également et avant tout séduire graphiquement. L’aspect humain et relationnel de ce projet est très intéressant.
CFI : Avez-vous des projets futurs en lien avec votre pratique artistique personnelle ? (Une exposition, un workshop ?)
En effet j’aimerais beaucoup faire de l’illustration mon métier à part entière. De plus, cette pratique va de pair avec ma formation exclusivement print, ce qui pourrait aboutir à des projets d’éditions ou autre. Comme pour tout-e graphiste ou illustratrice junior, avoir un jour la chance d’exposer mes créations serait pour moi un aboutissement dans mon travail.