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Entrepreneuriat et illustration : l'interview de Manon Dieu, alumni du Mastère Manager entrepreneurial de projet numérique et stratégie digitale !

Bonjour Manon, merci d’avoir accepté notre interview. Tu as étudié au Campus Fonderie de l’Image et tu viens de lancer ton projet A temps tôt, dont une campagne de financement participatif est en cours sur la plateforme Ulule. 
Peux-tu nous raconter ton parcours estudiantin ? 
Bonjour, j’ai commencé mon parcours par une année aux Beaux-arts, j’ai ensuite continué avec un BTS communication, une licence en Management de projet dans un IAE, et j’ai terminé mon cursus par le Mastère Manager entrepreneurial de projet numérique et stratégie digitale au Campus Fonderie de l’Image.

Comment es-tu arrivée au Campus Fonderie de l’Image ? 
Je suis arrivée ici parce que je cherchais une formation qui prépare à l’entrepreneuriat. Il existe peu de formations qui possèdent cet intitulé et de plus en alternance. Cette formation permet d’assurer un revenu et de gagner en expérience.

Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton projet À temps tôt ?
À temps tôt c’est moi, c’est mon pseudo, et mon premier projet est de vous proposer de rentrer dans un univers qui mêle fantastique et science-fiction. Cet univers s’appelle L’îlentrade. Chaque illustration représente un personnage qui appartient à cet univers. Ils ont une histoire, un présent, un passé et des sentiments. C’est ma façon de donner vie à mes créations. Les illustrations sont imprimées sur différents supports respectueux de l’environnement. Pour le moment, sur des affiches et des t-shirts. Les affiches sont imprimées chez un imprimeur qui a le label « Imprim’Vert » et les t-shirts sont confectionnés dans un atelier certifié GOTS. Ce dernier garantit que les t-shirts sont confectionnés avec du coton bio et qu’ils sont éthiques. Ce qui signifie que l’atelier prend en compte les conditions de travail des employés. Pour lancer mon activité, j’ai décidé de lancer un financement participatif en partenariat avec Ulule. C’est un bon moyen de tester son projet. Si mon financement participatif fonctionne, je raconterai la suite des aventures des personnages de l’îlentrade et j’ouvrirai mon site internet qui est actuellement en construction.

En quoi consiste la formation que tu as suivie au Campus Fonderie de l’Image : le MEPN ? 
La première année, on nous prépare en travaillant sur un projet en groupe et la deuxième année chacun travaille sur son projet perso. Le plus, c’est que cette formation et proposée en alternance, ce qui permet à côté de son projet de gagner en expérience. 

Quelles sont les matières principales étudiées lors de cette formation ?
Les matières principales sont appliquées directement à l’intérieur du projet que tu souhaites lancer. Il y a des cours de management, de gestion, mais aussi d’UX Design, etc… L’objectif est de pouvoir être multi-casquettes, quand on est auto-entrepreneur il faut savoir presque tout faire soi-même.

Quels ont été les atouts de la formation dans ton parcours professionnel ?
Le plus gros atout est de pouvoir réaliser, en fin de cursus, un an de préparation pour lancer son projet. C’est un gain de temps énorme.

Où as-tu effectué ton alternance quand tu étudiais au Campus Fonderie de l’Image ? Quelles étaient tes missions ?
J’ai effectué mon alternance dans le domaine paramédical, un domaine où j’avais l’impression d’aider les autres, où l’humain compte avant tout. J’étais chargée du développement d’une application pour aider les infirmières, je travaillais avec une agence tous les jours pour mettre au point mes idées. J’ai toujours hésité entre vivre de ma passion ou me rendre utile pour les autres. Pendant ma dernière année d’études, j’ai réussi à faire les deux grâce à l’alternance.

Qu’est-ce que l’alternance a apporté à ton parcours et à la construction de ton projet actuel ?
L’alternance, ça permet de comprendre ce que tu aimes faire et dans quelle ambiance de travail tu souhaites t’épanouir. Grosse entreprise ou start-up, il ne tient qu’à toi d’essayer.

Quels sont tes meilleurs souvenirs au CFI ?
Le meilleur souvenir reste les présentations de nos projets ! On est tous à fond, on croit en nos projets et on a la niaque ! Au début c’est compliqué de monter sur une scène et d’expliquer son projet, mais après on comprend que c’est un super exercice. À la fin des deux ans, tout le monde était capable de prendre la parole sans souci.

Modèle : Rita Berrada. Photographe : ImageKa

Comment t’es venue ta pratique de l’illustration ? Tu es autodidacte ?
J’ai toujours dessiné. À 18 ans, j’étais déjà déterminée à en faire mon métier, c’est pour cela que j’ai intégré les Beaux-arts. Mais j’ai aussi compris après un an là-bas qu’il fallait que je sois compétente sur différents axes pour pouvoir un jour me lancer, notamment en marketing digital.

Quelles sont tes ambitions dans le domaine de l’illustration ?
Aujourd’hui c’est mon job à temps plein, avec ma motivation et mes ambitions, je me lance ! J’ai un statut de micro-entreprise qui me permet de vendre des supports où il y a mes illustrations, mais aussi de répondre à une demande d’une entreprise en tant que prestataire. Je vais continuer de développer mon univers, mes personnages, mes histoires. Je veux embarquer les lecteurs, je veux qu’ils aient envie de lire la suite. Un peu comme une série, on peut appeler ça « une série illustrée ». Dans un second temps, j’aimerais commencer la rédaction d’un livre jeunesse qui rassemblerait l’intégralité des histoires de L’îlentrade. A suivre…

Comment as-tu eu envie de te lancer dans un projet écoresponsable ?
Pour moi, il est évident qu’aujourd’hui tout nouveau projet doit prendre en compte le respect de l’environnement et des Hommes. Après avoir obtenu mon diplôme au Campus, je suis partie en road trip en Nouvelle-Zélande pendant six mois. Ce voyage m’a permis de prendre du recul sur mon projet, d’apprendre l’anglais et de prendre encore plus conscience de l’impact des activités de l’Homme sur notre belle planète.

Est-ce que d’après toi les domaines de la création et de l’entrepreneuriat numériques sont compatibles avec les notions d’écoresponsabilité et d’éthique ?
Je pense qu’il faut faire les choses bien et faire de son mieux. Aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes dont le travail est de trouver des solutions pour que notre activité professionnelle ait moins d’impacts négatifs sur notre environnement et par conséquent sur les Hommes. Il y a encore beaucoup de choses à faire, mais je crois au progrès !

Modèle : Rita Berrada. Photographe : ImageKa

Comment envisages-tu la suite de ton parcours professionnel ?
Je me laisse deux ans pour me donner les chances de vivre de ma passion, et de mes rêves ! Ensuite, la question est tout bêtement financière… Si j’arrive à gagner convenablement ma vie, je pense que je ferai ça… Toute ma vie !

Où trouves-tu l’inspiration dans ton travail ? Quelles sont tes références graphiques et digitales ? 
Je trouve l’inspiration dans tout ce qui m’entoure. Quand j’étais enfant, on me disait tout le temps que j’étais dans la lune, j’avais du mal à garder les pieds sur Terre. Par exemple, il suffit que j’aille me promener, si je vois quelque chose qui m’intrigue, l’imagination fait le reste. Dans ma jeunesse, l’artiste qui m’a le plus inspiré et dans lequel je me suis le plus identifiée est sans nul doute Roy Lichtenstein. Sa patte graphique et ses couleurs m’ont tout de suite absorbé ! Au niveau des inspirations digitales, je m’imprègne de deux comptes en particulier sur Instagram, celui de @lavilletlesnuages et de @aboutevie, deux illustratrices. J’adore la façon qu’elles ont d’utiliser Instagram comme un vrai support créatif !

Comment s’est déroulée la période de confinement pour toi ? Est-ce que c’était compatible avec ton travail ?
Je suis rentrée de voyage un peu précipitamment avec l’arrivée du confinement. Nous avions gardé avec mon copain un appartement de 20 m². Autant dire que c’est petit ! Au début je voulais attendre et ne pas lancer mon projet dans ces conditions. Mais au bout de deux semaines, quand j’ai compris que ce n’était que le début, j’ai commencé à préparer mon financement participatif. L’avantage de travailler sur quelque chose de créatif c’est que peu importe où je suis, j’arrive à rentrer dans mon univers et à travailler plusieurs heures. J’ai donc travaillé un peu tous les jours. Je me suis fait un rétroplanning avec un seul objectif, lancer la campagne le 15 juin. Je suis fière d’avoir tenu ma deadline !

Quel est ton livre / ta BD de chevet en ce moment ?
En ce moment je lis « Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin, beaucoup d’amies me l’ont conseillé. Moi qui vois la vie en rose et avec beaucoup de douceur, comme en témoigne la couleur de mes dessins, ce livre permet d’aborder la mort avec douceur et non avec frayeur et tristesse. Il est très intéressant, j’en suis à la moitié et je le conseille à 100% ! Sinon j’ai aussi une pile de livres jeunesse, certains que je trouve magnifiques comme le livre « Les héros de la mythologie » d’Aude Goeminne et Anne-Laure Varoutsikos. J’ai aussi retrouvé des vieux « J’aime lire » dans le grenier de ma grand-mère, ils contiennent des récits jeunesse de science-fiction sous forme d’histoires courtes, par exemple j’aime beaucoup « Kidnapping en télétrans » de Joëlle Wintrebert.

Pour retrouver Manon :
Instagram : @atemsptot
Ulule : https://​fr​.ulule​.com/​a​-​t​e​m​p​s​-​t​ot/
Mail : contact@​atempstot.​fr